REVEIL DU RITE ORIENTAL DE MISRAÏM

 

 

Dès 1993, de graves problèmes commencèrent à traverser la Grande Loge Française de MEMPHIS-MISRAÏM. Une dissidence s’opéra alors mais néanmoins, certains dirigeants (dont Gérard KLOPPEL lui-même) demeuraient de véritables " maçons opératifs ". Mais, en 1996, faisant suite à différents scandales impliquant Gérard KLOPPEL, les derniers Frères ayant connu l’époque AMBELAIN se sont retirés, soit pour rejoindre la première dissidence, soit pour tenter de se reconstruire en créant une obédience nouvelle.

Le climat devenant délétère, une trentaine de Frères envisagèrent de quitter l’obédience. Fin 1995, souhaitant néanmoins continuer la pratique des Rites égyptiens, sans pour autant participer aux scissions fragmentaires au sein des obédiences nouvellement créées, Jean Marc FONT, Robert MINGAM et André JACQUES sollicitèrent une audience auprès du Très Respectable Frère Robert AMBELAIN pour obtenir son agrément au projet de constitution de nouvelles Loges sous son autorité.

Robert Ambelain (1996) Souverain grand Maître général des Rites Confédérés

 

Celui-ci les encourage à poursuivre dans cette voie et leur conseille de réveiller le Rite de MISRAÏM qui n’était plus officiellement pratiqué en France, et dont il conservait les archives au sein des Rites Confédérés, transmises par le Grand Maître Général Charles-Henri DUPONT le 13 août 1960.

En sa qualité de Souverain Grand Hiérophante général, Suprême Conservateur de l’ordre et du Rite de MISRAÏM, en sommeil depuis 1939, Robert AMBELAIN donnait son aval pour le réveil du rite de Misraïm.

En février 1996, sous son autorité et de son vivant, quatre Loges symboliques furent consacrées au Rite Oriental de MISRAÏM (Le Scarabée d’or, Khepri, Aménophis III et le Sphinx) afin de s’organiser en Obédience conformément aux traditions des Ordre maçonniques, sous le titre distinctif de « Grande Loge Française de Misraïm ». (Enregistrement à l’INPI » Institut national de la propriété industrielle »  le 17 avril 1997).

La plupart de leurs membres étant issus du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm et n’étant pas encore familiarisés avec le rite Oriental de Misraïm, il leur fut donc accordé un temps d’adaptation, sous réserve, à terme, de le pratiquer régulièrement.

En Février 1996, une première patente fut délivrée au Frère Jean Marc FONT, en qualité de Substitut Grand Maître du rite de MISRAÏM.

Le 3 avril 1996, le Souverain Grand maître Général des Rites Confédérés conférait les degrés de 90e (Patriarche, Sublime Maître du Grand Oeuvre), Grand Conservateur de l’Ordre) aux très Sublimes Frères Jean Marc FONT, Robert MINGAM et André JACQUES en vue de former un Grand Conseil du rite Oriental et fonder la Grande Loge Symbolique du Rite.

 

Cependant, le 25 mai 1996, le Grand Conservateur et Président des Rites Confédérés Robert AMBELAIN, déclara annuler la patente antérieurement confiée au Très Illustre Frère Jean Marc FONT et lui substitua une nouvelle patente, cette fois au nom du Rite « Oriental » de MISRAÏM, au Très Illustre Frère Robert MINGAM (90e de ce Rite), en qualité de Grand Conservateur.

Cette décision fut prise par Robert AMBELAIN, faisant suite au projet de constitution d’un Suprême Conseil de Rites Confédérés dits « de France » par le Frère Patrick LETERME. Celui-ci, démissionnaire de la Présidence du Suprême Conseil historique, « avait tenu jadis à photocopier en couleur toutes ses patentes » pour se les approprier, mais, disait-t-il, les faire enregistrer à la Bibliothèque Nationale, (ce qui n’a jamais été fait). Ces documents « qui ne lui donnaient aucun droit sur ce qu’ils représentaient » devaient ultérieurement servir à la constitution de son propre Suprême Conseil.

 

Annulation de la Patente délivrée à Jean Marc FONT

 

Nous soussigné, considérant que : 

Une patente de réveil du RITE DE MISRAÏM a été confiée au Très Illustre Frère Jean-Marc FONT, avec les pouvoirs y afférents et la charge de Grand Maître du dit RITE de MISRAÏM,

Que ledit Frère Jean-Marc FONT a, sans contrainte d’aucune sorte et par amitié, remis cette Patente au Très Illustre Frère Patrick LETERME, à la demande de celui-ci, sans que rien ne justifie ce dépôt,

Que ledit Frère Patrick LETERME, démissionnaire depuis janvier 1996 de toutes nos organisations, n’appartenant à aucune obédience Maçonnique officiellement connue, n’est donc pas qualifié pour se prétendre ainsi détenteur magistral du RITE de MISRAÎM,

Déclarons annuler la Patente antérieurement confiée au Très Illustre Frère Jean-Marc FONT, et lui substituer par les présentes une nouvelle Patente au nom du Très Illustre Frère Robert MINGAM, lequel s’est engagé par devers nous le 25 mai 1996, à en assumer toutes les charges et fonctions en vue du réveil du dit RITE de MISRAÏM

 

Donné en notre temple de Paris, ce 25e jour de mai 1996 En Ville

 

Signé Robert Ambelain

 

Dans une lettre adressée au Très Illustre Frère Robert MINGAM, le 6 mars 1997, Robert AMBELAIN précise que Patrick LETERME « avait réussi à se faire remettre la patente confiée à Jean Marc FONT ». C’est donc arbitrairement, et sans consultation des autres membres de la Grande Loge de MISRAÏM en formation, que ce dernier avait envisagé sa fédération à ce nouveau et illégitime Suprême Conseil.

 

Courrier de Robert Ambelain à Robert Mingam

 

R.Ambelain Paris le 6 mars 1997

                                                              5 rue Rubens                                                              

75013 Paris

 

Très Illustre Frère Robert Mingam

15 Bd du Palais 75004 Paris

 

Très cher et bien-aimé Frère

J’ai bien reçu ta lettre du 25 écoulé.

Il est certain qu’emporté par l’affection Fraternelle et mon indulgence native, j’ai commis des erreurs d’appréciation au cours de ma carrière maçonnique. L’affaire Leterme en est un exemple, hélas !

Mais à 90 ans, je ne puis enfourcher un cheval de bataille et tenter de ramener de l’ordre en ce domaine. Vous avez le nombre et la légitimité, Misraïm peut vivre, grâce à vous, continuer sur sa lancée et prospérer. Il vous suffit de décider de faire le ménage !

Leterme avait réussi à se faire remettre la patente confiée à Font. Cela est connu. Pour que je puisse donner des précisions, il me faudrait compulser tout un lot d’archives, et je n’en ai nulle envie…

Je vous conseille donc de considérer Leterme comme un ambitieux maladif, comme il en est tant en nos milieux, hélas, et négliger tout ce qu’il s’attribue. Il avait tenu jadis à photocopier en couleur toutes mes patentes. Cela ne lui donne aucun droit sur ce qu’elles représentent bien entendu. Mais…

Je te prie de croire, très cher et bien aimé frère, à mes sentiments les plus fraternels

 

Signature de Robert Ambelain

 

Leterme est né à Bordeaux, le 15 juillet 1946, à 10h30 (9h30 au soleil)- Le thème astrologique parle … 

 

Robert Ambelain Septembre 1996

 

 Le 10 avril 1997, Patrick LETERME, accompagné de Jean Marc FONT se sont rendus au domicile de Robert AMBELAIN, 5 rue Rubens 75013 à Paris pour le contraindre à signer sous la menace d’un procès en diffamation, un courrier rédigé par avance lui imposant les points suivants ;

1)- Reconnaitre avoir refusé de reçevoir Patrick LETERME lui interdisant toute défense lui permettant de faire la lumière sur les rumeurs et les diffamations circulant contre lui et sur Jean Marc FONT.

2)- Reconnaître que la démission de Patrick LETERME n’avait jamais été confirmée par lui.

3)- Reconnaître que Patrick LETERME n’avait jamais été radié ou exclu d’aucun rite ou obédience maçonnique Française.

4)- Reconnaitre que Patrick LETERME n’a jamais procédé à aucun détournement des titres ou patentes qui lui furent confiées, accordées traditionnellement et légalement.

5)- Reconnaître sa probité intellectuelle.

6)- Reconnaître qu’il n’avait jamais donné l’autorisation de publier publiquement contre lui les lettres adressées confidentiellement à différents destinataires, (entre autres la lettre du 6 mars 1997 et la lettre

7)- Reconnaître qu’il aurait subit des pressions pour supprimer toutes les charges et fonctions accordées à Patrick LETERME et à Jean Marc FONT.

Etc… etc…

Ci-après le document signé et daté, l’ensemble publié sur internet accompagné d’une vidéo titrée « Dernière interview de Robert AMBELAIN 10 Avril 1997 ».

Le 17 avril 1997, la Grande Loge Française de MISRAÏM fut enregistrée à l’INPI « Institut national de la propriété industrielle » 

Patente du Rite oriental de Misraïm délivrée le 19 mai 1997

Le 19 mai 1997 à son domicile parisien, en réaction à cette agression mal vécue et qui l’avait très affaiblie, le Très Illustre Frère Robert AMBELAIN, es-qualité de Président du Suprême Conseil de Rites Confédérés, délivrait patente du Rite Oriental de MISRAÏM au Très Illustre Frère Robert MINGAM, 33e, 66e, 90e et dernier degré du Rite pour officialiser la formation de la Grande Loge Française de Misraïm, comme il l’avait énoncé dans un courrier adressé à Gérard Kloppel le 30 août 1991. (…concernant le rite de Misraïm, en ce qui concerne la France, si on me demande une patente je la donnerai nécessairement à un groupement de trois sages car ce sera mon devoir. Le Suprême Conseil des Rites Confédérés est un dépôt, mais pas un éteignoir).

L’octroi d’une Patente historique certifiée par son dernier détenteur à des Frères (ou des Sœurs) en capacité de la faire prospérer est un acte grave de transmission initiatique. La responsabilité de ceux (ou de celles) qui la reçoit est engagée pour les siècles à venir. Aussi doivent-ils (doivent-elles) en préserver l’esprit et la lettre, en diffuser les arcanes avec circonspection et préparer son devenir en prévoyant par avance leurs propres successions. Il ne suffit pas de la posséder, rangée dans un tiroir poussiéreux avec d’autres Patentes de Rites oubliés, mais de se la réapproprier, de la faire vivre à nouveau, comme au temps de son ancienne grandeur. C’est le but que s’était fixé le regretté Grand Maître des Rites Confédérés Robert AMBELAIN en délivrant, peu avant son passage à l’Orient Eternel, la Patente du Rite Oriental de MISRAÏM à qui s’en montrait digne et responsable.

Dans les dernières années de sa vie, Robert Ambelain s’était exprimé contre la hiérophanie et pour la gestion administrative et démocratique des rites égyptiens, réintroduisant la liberté de la Loge et des Frères, évitant le parasitage d’une hiérarchie de « droit divin » qui confondrait le spirituel et le temporel.

Robert AMBELAIN considérait qu’un rite pratiqué sincèrement, dans un cadre permettant d'aborder en toute quiétude la formation maçonnique, philosophique et morale, ne nécessitait pas de hiérarchie ésotérique qui viendrait décider ce qui est bien ou mal pour les Frères. Quant à l'approche du sacré, au développement de cette sensibilité et à l'ouverture à ces champs de conscience, la pratique du rite, sa force évocatoire, poétique, et son symbolisme y pourvoiront. La philosophie du rite égyptien et l'expression de ses spécificités ne peuvent certainement se manifester qu'en les détachants d'une identification sclérosée à une obédience mono-rituelle qui l'étoufferait et l'empêcherait de révéler sa richesse. Un peu à l'image d'une statue tombée au fond de la mer et recouverte peu à peu de concrétions, il fallait que le rite soit dégagé, mis en lumière comme une riche et ancienne composante de la franc-maçonnerie de tradition. Son réveil au sein de la Grande Loge Française de MISRAÏM offrait une nouvelle possibilité à ceux qui voulaient pratiquer une véritable maçonnerie adogmatique, impliquée dans ce monde et prenant en compte l'être humain dans toute sa complexité et ses Mystères…

Jusqu’au décès du Grand Conservateur et Président des Rites Confédérés Robert AMBELAIN, les Rites égyptiens étaient dirigés par un Grand Hiérophante, fonction qui avait un caractère spécifiquement égyptien, et que l’on ne rencontre dans aucune autre Grande-Maîtrise maçonnique. Il en était ainsi généralement, pour le Rite de MISRAÏM et pour le Rite de MEMPHIS, où la continuité initiatique était également assurée en la personne du Souverain Grand Hiérophante Général, Suprême Conservateur de l’Ordre et des Rites, qui était nommé à vie et qui, avant de passer à la Grande Pyramide Eternelle, s’occupait de la passation de ses fonctions avec volonté testamentaire en faveur de Grands Conservateurs. Ainsi le Souverain Grand Hiérophante Général assurait sa succession, même si les Rites dans leurs corps inférieurs, et parfois dans leurs corps supérieurs, était mis en sommeil dans toutes leurs Chambres. Cependant, si le Suprême Grand Conservateur mourait sans testament, l’un des Grands Conservateurs pouvait s’activer pour rouvrir le Rite de son choix (articles 12 à 15 des Constitutions, Statuts et Règlements Généraux du Rite de Misraïm, édition 1886).

Au décès du Très Illustre Frère Robert AMBELAIN, Le 27 mai 1997 à l’âge de 89 ans, son pouvoir de transmission était donc assuré.  Cependant le Rite de MISRAÏM ayant perdu sa notion d'Ordre maçonnique, il convenait de recréer un Souverain Grand Conseil, et de l’instituer dans un Souverain Sanctuaire de Rites égyptiens, conformément aux Constitutions, Statuts et Règlements Généraux de l’Ordre Maçonnique de MISRAÏM, (édition 1886, articles 14 -15 et 16).

Lorsqu’un Souverain Grand Maître Adv. de l'Ordre maçonnique de Misraïm et de ses quatre séries, possédant la Souveraine dignité de Grand Conservateur du Rite, se trouve dans un État où il n'existe aucun Souverain Grand Conseil Général du 90e et dernier degré du Rite, il a de l'Ordre le pouvoir suprême d'en établir un. A cet effet, il doit réunir à lui deux Souverains Grands Maîtres Adv., et dans le cas où il ne s'en trouverait point, il en initiera deux des plus éclairés, et dès cet instant, il devient Souverain Grand Conservateur pour l'État, érige le Souverain Grand Conseil Général du 90e et dernier degré, Puissance Suprême de l’Ordre ; et la juridiction de tout autre conseil du Rite cesse de plein droit ».

Usant de leurs prérogatives, le Patriarche, Sublime Maître du Grand Oeuvre et Grand Conservateur de l’Ordre « Robert MINGAM », et le Souverain Grand Maître absolu André JACQUES, confèrèrent le 90e et dernier degré, Souverain Grand Maître du Rite Oriental de MISRAÏM au Très Illustres Frères Eric JACQUES, co-fondateurs de la Grande Loge Française de MISRAÏM.

Le 29 juin 1997 au Zenith de Paris, sous l’impulsion de son Premier Grand Maître, le Très Respectable Frère André JACQUES, un Premier Convent de la Grande Loge Française de MISRAÏM est organisé à l’Orient d’Evreux, officialisant le réveil du Rite de MISRAÏM en France, une Patente y est délivrée au titre de la Grande Loge Française de MISRAÏM, l’établissant en son « pouvoir et autorité pleine et entière pour travailler au Rite de Misraîm au travers de ses Chambres de Direction et de gérer en toute indépendance, Souveraineté et Liberté, en conformité avec les Règlements et Constitutions de l’Ordre de Misraïm, les Séries Initiatiques du 1er au 90e degré ».

            Patente du Rite Oriental de Misraïm              

 

Au cours de ce premier Convent, le Très Respectable frère Michel BARROIS est régulièrement élu Grand Maître de la Grande Loge Française de MISRAÏM, conformément aux Règlements Généraux et Grandes Constitutions approuvés, déclarés et déposés.

En septembre 1998, après une année d’intenses travaux effectués par les Sœurs et les Frères de la Grande Loge Française de Misraïm pour aménager leur siège social, le Très Respectable Grand Maître Michel BARROIS eut la joie de consacrer le Grand Temple situé 21, rue Cugnot 75018 Paris. Ces locaux, bâtis des mains des Sœurs et des Frères de l’obédience devient le siège social de l’association et la maison de vie de la Grande Loge Française de MISRAÏM.

Lors de son second convent, en Juin 1998, l’installation prochaine de deux Respectables Loges étaient programmée, dont celle d’Hatshepsout à l’Orient de Paris, avec délivrance d’une patente anticipant leurs fondations.

Recto de la Patente originale du 29 juin 1998 établie par les deux Grands Conservateurs du rite,

André JACQUES et Robert MINGAM

 

Verso de la Patente originale

 

Initialement, cet atelier était censé y être installé le premier lundi de septembre, par les Grands Officiers du Conseil National, en présence des Souverains Grands Conservateurs 90e et dernier degrés du Rite Oriental de Misraïm, signataires de la patente.

Pour des raisons d’éthiques personnelles, quelques Frères aujourd’hui disparus ou disséminés dans d’autres obédiences, conduits par le Frère Philippe Vinet décidèrent d’opérer une scission avec la Grande Loge Française de Misraïm en tentant de créer une seconde obédience du rite Oriental de Misraïm sous l’appellation de OAROM (Ordre Ancien du Rite Oriental de Misraîm).

Désolidarisée de la Grande Loge Française de Misraïm, Hatshepsout s’est alors installée dans un petit temple situé dans une cave de la rue Truffaut à Paris, pour y travailler au Rite Oriental de Misraîm, conformément à ses statuts et Règlements Généraux datant de 1820. Cependant, sa consécration, qui avait été initialement programmée par la Grande Loge Française de Misraïm fut organisée en Loge Souveraine sous le contrôle et l’autorité administrative de l’un des cosignataires de la patente précédemment établie (Robert MINGAM).

Cependant, sous son titre distinctif et sa référence au Rite Oriental de Misraïm, la Respectable Loge Hatshepsout avait toujours conservé l’option de pratiquer le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm Restauré par Robert Ambelain.

Lorsqu’en 2003 les Sœurs et les Frères d’Hatshepsout ont choisi de s’affilier à la Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis, l’obédience a procédé aux enquêtes préalables concernant la validité des diplômes de ses membres, les origines incontestables de sa Patente et de ses filiations justifiant du choix des rituels utilisés. C’est pour cette raison que la Patente qui fut délivrée à la Loge par la GLISRU porte bien la référence au rite Oriental de Misraïm.

Hatshepsout avait pu se faire affilier à la GLISRU en sa qualité de Loge du rite égyptien, du fait que cette obédience était déjà étroitement associée au CIRE (Conseil Inter obédientiel des Rites Egyptiens), et au SCEPA (Suprême Conseil pour l’Europe et les Pays Associés), lui-même souché sur le Souverain sanctuaire de l’Ordre Traditionnel de l’Océan Indien (OMT).

Nota : l’OMT, créé en septembre 1998, fondé officiellement le 28 septembre 2001 par le Frère Joseph TSANG MAN KIN sous l’autorité du Grand Maître CHEICKNA SYLLA, successeur de Gérard KLOPPEL, Grand Maître du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.

En date du 13 septembre 2013, le Rite Oriental de Misraïm s’est associé au Souverain Sanctuaire des Gaules des Sublimes Ordres Universels d’Egypte (SSGSOUE). Mais indépendamment des autres rites qui composent ce Souverain Sanctuaire, ses Grands Conservateurs, 90e et dernier degrés du Rite, membres actifs de son Grand Conseil, sont tous détenteur d’une patente régulière leur accordant conjointement pouvoir et autorité pleine et entière concernant la gestion du Rite Oriental de Misraïm, au travers de ses Chambres de direction, du premier au 90e degré inclus, en toute indépendance, Souveraineté et Liberté, en conformité avec les Règlements et Constitutions de l’Ordre de Misraïm.

Par décrets magistraux des 17 octobre 2004 et 15 décembre 2013, le Souverain Sanctuaire des Gaules et des Sublimes Ordres Universels d’Egypte a délégué ses pouvoirs administratifs et judiciaires à la GLISRU, pour tout ce qui concerne la surveillance de ses Loges symboliques du Premier au Troisième degré.

En conséquence, cette Respectable Loge travaille toujours sous l’autorité administrative de la GLISRU, mais elle pratique un rite dont elle ne détient aucune patente légale.

La Patente du Rite Oriental de Misraïm qui lui avait été concédée, sous réserve d’en respecter l’usage, est toujours valable, et il convenait pour la Loge de décider du rétablissement de ce Rite, afin qu’elle figure à nouveau sur les marches de l’Orient.

A la différence de la patente qui lui fut délivrée par la GLISRU, qui atteste de sa soumission administrative à cette obédience, celle de Misraïm rappelle son engagement à perpétuer ce rite séculaire en toute indépendance, dans le respect de ses règles établies par ses Grandes Constitutions.

Notre très regretté Frère Robert Ambelain se plaisait à rappeler que « ce qui confirme l’authenticité d’un document, n’est pas seulement d’en connaître l’origine, mais plutôt d’en apprécier l’influence ».

Il poursuivait en disant que : « Ce qui est intéressant aujourd’hui comme hier, n’est pas tant de savoir qui a écrit les rites maçonniques, mais surtout de savoir qui les applique ».

Quel que soit le rite utilisé, c’est dans la pratique de ses rituels que la Franc-maçonnerie transmet ses valeurs. Sur ce grand arbre de vie qui symbolise nos traditions, dont les racines s’enfoncent dans la nuit des temps,  tous se nourrissent de la même sève. Par ses lointaines origines égyptiennes, le rite Oriental de Misraïm, est comparable à l’une de ses basses branches sur laquelle se sont greffés et développés d’autres rites inspirés de ses fondamentaux.

Ainsi, au cours de l'année maçonnique 2011-2012 le rétablissement de l’usage du rite Oriental de Misraïm par la Respectable Loge Hatshepsout après 24 années d'existence, permet à nouveau de faire vivre ce Rite égyptien oublié depuis presque 80 ans.